Fictions Mangas est un forum pour jeunes auteurs qui souhaitent faire partager leurs œuvres et pour les lecteurs qui aiment lire ou qui sont à la recherche de fictions ou fanfictions. |
| | [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 | |
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+6Ange sophieorela Shikage Sakura412 Kloyporte Mahora 10 participants | |
Auteur | Message |
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Mahora Admin
Messages : 1248 Date d'inscription : 25/03/2013 Age : 38
Localisation : Nantes
| Sujet: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Sam 1 Juin - 21:45 | |
| Rappel du premier message :
1er concours
Bonjour à tous,
Voilà je lance le premier concours du forum. Je vous explique le principe. Vous devez écrire un One-shot avec les règles suivantes :
- Ecrire un One-shot de minimum 8000 mots, il n'a pas de maximum. - Sur le manga au choix entre : Naruto, Fairy Tail, Bleach. - Avec les genres : Drame (attention cela peut très bien avec une fin heureuse), Romance, Amitié, vous pouvez en rajouter mais cela doivent apparaître. - Pour les couples je vous laisse le choix, ils peuvent être Hétéro ou Homo.
Voilà je pense que c'est tout et que j'ai rien n'oublié. Si vous souhaite participer, veuillez le noter dans un message en dessous. Vous devez à tout prix poster votre One-Shot ici en spoiler avant le 30 juin minuit. Si vous ne voulez pas que les gens le lisent avant que le sondage ne commence, poster le que le 30 :)Je vous souhaite à tous bon courage et bonne chance.
Ps : Voici un site qui compte le nombre de mots écrit pour ceux qui n'ont pas Microsoft Word, il suffit de copier coller votre texte : http://www.compteurdelettres.com/mots.html
Liste des participants :
- Kloyporte
- Sakura412
- Shikage
- Ange
- Sana--chan
- Tch0upi
- Tsugumi
Dernière édition par Mahora le Lun 11 Nov - 15:45, édité 9 fois | |
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Auteur | Message |
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Mahora Admin
Messages : 1248 Date d'inscription : 25/03/2013 Age : 38
Localisation : Nantes
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Mer 3 Juil - 21:43 | |
| Merci pour ton OS tu es la première à le rendre | |
| | | Sakura412 Auteur
Messages : 72 Date d'inscription : 02/06/2013 Age : 26
Localisation : Devant mon écran~.
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Jeu 4 Juil - 12:50 | |
| Désolée mais au final, je souhaiterais me désinscrire, je n'ai plus trop la tête en ce moment pour écrire sur quoi que ce soit, j'ai un gros blocage là-dessus au vu de toutes les choses qui me reste à faire.
Je suis désolée, j'aurais voulu faire ce concours mais au final, je n'ai pas le courage à me forcer d'écrire alors que le coeur n'y ai pas. Je ne veux surtout par retarder le concours avec mes états d'âmes donc je vous dis à tous bonne chance et faites-nous lire de magnifique OS. ^^ | |
| | | Mahora Admin
Messages : 1248 Date d'inscription : 25/03/2013 Age : 38
Localisation : Nantes
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Jeu 4 Juil - 20:08 | |
| Ok je comprends pas de souci ne t'inquiètes pas il y aura d'autre concours | |
| | | Sakura412 Auteur
Messages : 72 Date d'inscription : 02/06/2013 Age : 26
Localisation : Devant mon écran~.
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Ven 5 Juil - 12:02 | |
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| | | Tsugumi Modérateur
Messages : 206 Date d'inscription : 14/06/2013 Age : 27
Localisation : Bourges
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Ven 5 Juil - 14:00 | |
| Bonjour, je viens vous prévenir que je me retire de ce concours. Etant en vacance j'avais totalement la possibilité de le rendre à temps et de le finir seulement, j'ai deux heures de maths et d'Anglais, d'autres choses à faire à côtés.. Et je bloque chose qui m'agace! J'abandonne pas mon idée je la publierais Hors concours en fan-fiction plus tard. Je n'avais pas l'habitude d'écrire un OS aussi long.. Je suis désolée. ^^ Je vais m’entraîner a faire de long Os et il y aura d'autre concours, je ne me fais pas de soucis pour ça | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Sam 6 Juil - 21:02 | |
| Quelques 45 000 mots et plus... Quelqu'un aura le courage de lire mon Os ? x) Je ne sais pas si je l'aurai terminé à temps. Est-ce que c'est minuit en France ou minuit chez moi ? | |
| | | Kloyporte Modérateur
Messages : 475 Date d'inscription : 29/05/2013 Age : 30
Localisation : Orange
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Sam 6 Juil - 21:29 | |
| J'en aurais le courage, je l'espère ! Il est bien long en tout cas Je suppose que c'est minuit en France :/ | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Sam 6 Juil - 21:31 | |
| Merci c'est gentil! Oui, il est bien long. -.- Je crois que c'est une fiction à ce stade, d'ailleurs je compte le publier en plusieurs chapitres. Ah ben zut alors! :/ | |
| | | Kloyporte Modérateur
Messages : 475 Date d'inscription : 29/05/2013 Age : 30
Localisation : Orange
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Sam 6 Juil - 22:01 | |
| Une mini fic ouaip ^^ mais bon, ça fera des heureux vu comment tu écris... Ca coulera tout seul ! Au pire, poste à ton heure à toi en expliquant. Je pense que Mahora sera compréhensive, c'est pas évident... | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Sam 6 Juil - 22:02 | |
| Ouais. J'ai presque terminé cela dit. Il n'en va que de quelques phrases peut-être, qui seront en retard ! J'imagine que ce n'est pas si grave.^^ Ooh, c'est gentil ! | |
| | | Kloyporte Modérateur
Messages : 475 Date d'inscription : 29/05/2013 Age : 30
Localisation : Orange
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Sam 6 Juil - 22:06 | |
| En tout cas, bon courage pour la suite et fin de ton One-shot Y a pas de quoi | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Sam 6 Juil - 22:07 | |
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| | | Kloyporte Modérateur
Messages : 475 Date d'inscription : 29/05/2013 Age : 30
Localisation : Orange
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Sam 6 Juil - 22:08 | |
| Mais de rien de rien Tch0upi ! | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Dim 7 Juil - 19:05 | |
| Est-ce qu'on peut au moins publier plus de 47 000 mots en message ? Parce que mon OS "Clair-obscur", j'ai été obligé de le poster en 2 parties sur le forum. =/
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| | | Mahora Admin
Messages : 1248 Date d'inscription : 25/03/2013 Age : 38
Localisation : Nantes
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Dim 7 Juil - 20:44 | |
| Oui t'inquiètes pas tu as encore du temps j'ai pas été dispo ce week end du coup je m'occuperais pas des OS avant mercredi. Bah si il veulent pas poste le en plusieurs fois il y a pas de souci | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Dim 7 Juil - 20:46 | |
| Ok | |
| | | Kloyporte Modérateur
Messages : 475 Date d'inscription : 29/05/2013 Age : 30
Localisation : Orange
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Lun 8 Juil - 20:35 | |
| J'suis dans le regret de dire que... je pourrais pas poster l'OS bien qu'il soit terminé. J'voulais le faire hier soir, mais je suis rentrée très tard et je me suis endormie aussi sec... Puis je ne suis pas sur mon ordi donc je doute que je puisse le poster, si ? | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Lun 8 Juil - 22:17 | |
| Voici mon OS, Partie I.
Fin de la partie I. | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Lun 8 Juil - 22:32 | |
| Partie II.
Fin de la partie II. | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Lun 8 Juil - 22:44 | |
| Partie III.
Fin de la partie III. | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Lun 8 Juil - 22:54 | |
| Partie IV.
Fin de la partie IV. | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Lun 8 Juil - 23:02 | |
| Partie V.
Fin de la partie V. | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Lun 8 Juil - 23:05 | |
| Partie VI. (C'est la dernière ^^)
FIN ! =) | |
| | | Tch0upi Auteur
Messages : 78 Date d'inscription : 03/06/2013 Age : 30
Localisation : Montréal
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Lun 8 Juil - 23:06 | |
| Voilà, mon OS est publié en spoiler. =) Bonne lecture et BON COURAGE, pour lire mes 47 000 mots... <.< Promis je le fais plus ! Bisous à vous tous! :3 | |
| | | Kloyporte Modérateur
Messages : 475 Date d'inscription : 29/05/2013 Age : 30
Localisation : Orange
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Mar 9 Juil - 5:39 | |
| Voilà, je peux enfin poster mon One-Shot ! Edit : Un passage pourrait heurter la sensibilité des plus jeunes... Il sera signalé par ceci ♠ ! - One-Shot:
SAVE ME JUST IN TIME.
Une douce nuit d'été, une jeune femme était assise, l'air songeur au côté d'une rivière calme. Celle-ci reflétait les étoiles dans le ciel, lugubre et étincelant à la fois. L'herbe était légèrement froide mais agréable. Il était possible d'entendre quelques bruissements d'insectes nocturnes.
La silhouette près de ce cours d'eau, semblait perdue. Face à elle-même. Ses courts cheveux cachaient son visage, qui lui, se camouflait entre les bras croisés de la demoiselle. Des larmes perlaient sur ses joues et finissaient leur lente course sur la verdure.
— Quelle journée pourrie, renfrogna-t-elle tristement.
Elle se levait, abbatue par ce qu'était sa solitude. Cet être, visiblement touché par un événement, souhaitait marcher pour se divertir l'esprit. Ses jambes la retenaient difficilement, fatiguées de leur journée. Mais la triste femme continuait sa marche douloureuse, vers le bord de la route qui surplombait l'endroit où elle se trouvait quelques secondes auparavant. La tête baissée, elle ne voulait pas regarder en face d'elle tant la peur lui nouait le ventre. Peur ? Où était passé son courage et sa volonté ? Sa joie de vivre avait éclaté en morceau, brisant ses rêves. Son corps déambulait le long de la chaussée, sa chevelure noir reflétait son esprit embué de souvenirs déplaisants.
Tout se bousculait dans sa tête, rien n'était comme avant. Rien de ce qu'elle avait connu n'existait. Avait-elle tort de penser ainsi, ou était-ce la réalité ? Elle portait sa main droite dans ses cheveux, s'arrêtant un instant. Le visage vers le ciel.
Il était noir, des nuages recouvraient désormais les étoiles. Certaines, qui étaient visibles, semblaient si lumineuses et apaisantes. Leur lueur douce ravivait la noirceur du coeur de la jeune femme. Malheureusement, celle-ci n'avait plus assez de lumière en elle. Blessée par sa journée, elle reprenait sa marche lente. Elle ne savait pas où aller, ne souhaitant pas rentrer chez elle. Son corps paraissait ne plus vouloir continuer. Ses jambes commençaient à ressentir de la douleur, son ventre se nouait de plus en plus. Des rappels survenaient dans sa mémoire. Douloureux, sinistres...
Plus rien n'avait de sens. Plus rien n'avait de goût. Plus rien n'avait de couleur.
Elle en devenait folle. Pourquoi ça ne s'envolait pas comme les oiseaux affolés ? Pourquoi était-ce à elle que cela arrivait ? Son esprit tourmenté tournait en rond. Ses membres inférieurs se pliaient d'eux-même, son visage se cachait encore une fois dans ses bras enroulés au-dessus de ses genoux. Elle pleurait à nouveau, plus fort encore. Ses larmes coulaient de plus en plus, sans pouvoir s'arrêter. Son corps tremblait.
— Eh dites, vous avez besoin d'aide mademoiselle ? Déclara une voix masculine en s'approchant lentement de la demoiselle en question.
Celle-ci ne bronchait pas, elle ne voulait rien entendre. Trop torturée par ses souvenirs implacables. La peur mordait sa chair inlassablement, comme un poison véhiculant dans le sang. L'homme qui était à côté d'elle, s'enquit de s'accroupir en face de la jeune femme. La regardant sans interrompre sa lamentation. Il ne quittait pas de ses yeux cet être fragile, appréhendé par les gémissements de douleurs qui provenaient de sa bouche. Sa main courageuse s'avançait vers la chevelure noire, caressant avec tendresse les fins cheveux de cette douce créature angoissée.
Cette dernière relevait son visage, lentement, vers celui qu'elle ne connaissait pas, mais qui s'était arrêté pour elle. Ses yeux observaient attentivement le visage de l'homme. Il avait un visage rayonnant de délicatesse, des yeux d'un marron lumineux. Le plus étonnant, était cette chevelure à l’aspect étrangement orange. Sa rousseur lui allait à merveille. Il paraissait bienveillant et tendre. Elle se laissait aller à l'admirer.
Le jeune homme roux l'observait, elle avait l'air fasciné par lui. Cela ne le dérangeait pas, il appréciait voir les prunelles de la belle le dévorer ainsi du regard. Malgré qu'elle ait les yeux rougis par ses larmes, elle était magnifiquement douce à contempler.
— Je... Pourquoi êtes-vous là ? Demanda-t-elle, la voix cassée. — Eh bien, une silhouette accroupie était devant moi. Je me suis arrêté, tout simplement. — Je ne suis pas intéressante pour qu'on s'arrête pour moi, répliqua-t-elle en le fuyant du regard.
Sa tristesse s'emparait à nouveau d'elle. Elle désirait être seule, il y a moins de souffrance ainsi. Moins de déception.
— Je ne suis pas d'accord, répondit-il en se levant.
La jeune femme le regardait à nouveau. La main de l'homme tendue, pour l'inciter à la prendre. Elle hésitait à se relever, mais elle ne daignait pas à la prendre. Décidant de se rétablir seule, sans son aide.
— Je n'ai pas besoin de vous. — Oh si, plus que vous ne le croyez. Mais vous craignez de l'admettre.
Frappée en plein coeur, la demoiselle s'empressait de fuir. Elle ne voulait pas l'entendre, elle ne voulait pas croire en lui. En personne d'autre, d'ailleurs. Une force la retenait, c'était lui.
— Ne partez pas, je ne connais même pas votre nom. — Vous n'avez pas besoin de le savoir, on ne se reverra pas. Au revoir, lâcha-t-elle avec mépris.
Qui était-il pour lui dire de rester ? Ils ne se connaissaient pas, jamais ils ne se connaîtraient. Plus jamais elle ne voulait connaître qui que ce soit. La nuit serait longue et douloureuse. Mais il fallait faire avec, la jeune femme le savait. Personne ne pourrait comprendre ce qu'elle avait ressenti aujourd'hui. Personne ne s'était intéressée à elle.
— Vous savez, rien n'est insurmontable lorsque l'on est avec quelqu'un. Déclara tendrement la voix masculine.
Elle se retournait, face à lui, une fois de plus. Les larmes aux yeux, elle désirait se donner une chance. Mais elle n'avait plus envie de croire en l'homme. Elle se laissait aller, malgré ses pensées.
— Rukia.
Il la fixait, surpris d'entendre sa voix revenir à lui.
— Je m'appelle Rukia, ajouta-t-elle.
Il souriait doucement, elle était si volage.
Allait-elle lui faire confiance, allait-elle se confier à lui ou allait-elle simplement s'en aller pour de bon ? Elle seule en possédait le choix.
— Moi c'est Ichigo, annonça-t-il le sourire aux lèvres.
Rukia se rapprochait de lui, les mains dans le dos, les yeux perçants dans celui du rouquin comme pour en tirer des informations. Peut-être que cet Ichigo pourrait bien l'aider à sortir de sa torpeur.
Elle avait joué le tout pour le tout, ce soir-là.
***
Un doux matin printanier, une femme à la chevelure étincelante de noirceur venait de se réveiller. Les yeux endoloris d'avoir si mal dormi, cette nuit encore.
Elle se levait tranquillement, posant un pied après l'autre sur le tapis moelleux de sa petite chambre. Ses yeux cherchaient le miroir, elle y voyait un visage terne. Des yeux bouffis d'avoir pleuré toute la nuit, sans personne pour la réconforter. Ses cheveux complètement décoiffés, lui donnant une allure sauvageonne.
— Que va-t-on faire de toi, Rukia ? Se demandait-elle à elle-même.
La jeune femme se dirigeait vers sa commode blanche, ouvrant le second tiroir afin de prendre des vêtements. Rukia n'avait aucune envie de sortir, et encore moins de se vêtir. Mais elle avait promis qu'elle irait. Tenir ses promesses était si important à ses yeux, elle ne voulait décevoir personne. Elle allait ensuite dans la salle de bain, allumant la lumière qui lui faisait mal aux yeux chaque matin.
Elle se regardait à nouveau dans la glace. Qu'avait-elle de si “merveilleux” pour qu'il se soit intéressé à elle ? Ne comprenant pas, son visage se cachait par réflexe entre ses mains moites. Elle en avait assez de penser à toutes ces choses. Le bonheur avait frappé à sa porte, mais il se faisait attendre.
Rukia se déshabillait avec lenteur, pour éviter de flancher. Elle faisait couler l'eau de la douche avant d'y entrer, pour qu'elle soit chaude. Une fois sous le jet, la demoiselle prenait plaisir à ressentir cette chaleur sur sa peau nue. L'eau glissait tendrement sur elle, comme une caresse bienveillante. Une aide invisible, pour enlever ces impuretés, rassurante et chaude. La douche était le moment préféré de sa journée, un moment de tranquillité dont elle ne se passait plus.
La brune arrêtait cet instant précieux en refermant les robinets. Sa main prenait la serviette blanche qu'elle avait préalablement préparée sur le lavabo. Elle l'enroulait au dessus de sa poitrine, ses cheveux mouillés chatouillant sa nuque. Prenant sa brosse à dents, elle l'enduisait de dentifrice et la porta à sa bouche. Elle se frottait les dents rapidement, avant de recracher dans le lavabo. Elle ouvrait le robinet d'eau froide, remplissait son verre pour se rincer la bouche.
Elle se séchait ensuite, pour s'habiller d'un jean et d'un t-shirt rose. Rukia coiffait ses cheveux rebels d'un rapide coup de main, afin d'être présentable.
Allant d'un pas pressé dans sa chambre, elle préparait son sac en mettant son portable dans sa poche, pour enfin sortir de cette pièce et dévaler les escaliers jusqu'à la porte d'entrée. Une voix grave la retenait.
— Passe une bonne journée. — Oui, sans toi elle sera bonne, s'enquit-elle de répondre avant de passer la porte d'entrée.
La journée semblait dévoiler qu'elle serait bonne. Aucun nuage, pas un seul souffle de vent. Un temps radieux, comme elle les aimait. Un léger sourire dessiner sur son visage, c'est avec entrain qu'elle allait retrouver le centre-ville. Comme si cela faisait une éternité qu'elle n'était pas sortie.
Son téléphone vibrait dans sa poche, un message. Elle souriait timidement en le lisant.
“Je suis arrivé, dépêche toi ! Ca m'a manqué.”
Message auquel elle ne répondait pas. Bien sûr qu'elle se dépêchait, elle ne voulait pas manquer ça. Ses jambes se mettaient à gagner en vitesse, pressées d'arriver.
Là-bas, elle pouvait voir qu'il l'attendait. Elle l'observait, il n'avait de cesse de regarder sa montre et son portable.
— Inquiet ? S'empressa-t-elle de demander.
Le visage du jeune homme étincelait. Elle était enfin là, à croire qu'elle le faisait exprès.
— T'en as mis du temps, tu le sais ? Bouda-t-il. — Désolée Renji, je sais bien que ça fait longtemps... commença-t-elle avant qu'il ne la coupe. — C'est rien, oublions ton retard, rigola-t-il.
Rukia regardait son ami. Il avait toujours ses cheveux rougeâtres noués d'un élastique, ses yeux toujours si hypnotiques la rendaient folle.
— Arrêtes de me mater, t'es flippante gamine. Grogna-t-il.
Elle rougissait à l'entendre dire ça. Elle ne matait pas, elle observait ! Il était son ami, et il n'avait pas changer depuis toutes ces années.
— T'as pas muté depuis tout ce temps !
Il rigolait à l'entendre le taquiner de la sorte.
Un sourire éclairait à nouveau le visage de son amie, accablée par les souvenirs. Il n'en revenait pas, elle était toujours aussi ravissante à sourire ainsi. Renji ne pouvait s'empêcher de la serrer contre lui en lui soufflant un bref “Tu m'as manqué”. Les joues de la jeune femme s'empourpraient de rouge, indépendamment d'elle. Elle savait qu'il n'avait pas changé sur ce point-là également.
Ils s'échangèrent un regard amical et ils entreprenaient de marcher.
— Cette ville n'a pas changé, remarqua-t-il. — Tu rigoles ! J'ai l'impression qu'il y a eu plein de changements. De nouveaux magasins, de nouveaux habitants, de nouvelles maisons... énuméra-t-elle avec ses doigts comme une enfant.
Il rigolait de cette mimique qu'elle avait gardé.
— Pour moi, elle est restée la même qu'autrefois.
Sa phrase était si nostalgique dans le ton de sa voix. Elle comprenait alors où il voulait en venir. Mais elle ne répondait que par un faible sourire, sa gorge s'était nouée en repensant à ce qu'il lui avait avoué avant de partir loin d'elle.
La matinée était passée si vite. Ils s'étaient raconté quelques péripéties en si peu d'heures. Rukia omettait soigneusement quelques épisodes, trop tortueux pour être révélés à son ami d'enfance.
— On va manger, chère camarade ? Proposa-t-il avec un large sourire.
La brunette ne refusa pas et acquiesça timidement, elle rêvait de manger ailleurs que chez elle. Ils se dirigeaient vers ce restaurant où ils allaient avec leurs parents respectifs. Tant de souvenirs y sont liés, tant de choses s'y sont déroulés. Pourtant, elle n'avait pas peur d'y retourner puisqu'elle n'était pas seule.
La demoiselle portait son regard sur l'écriteau, elle y lisait : “Erysipelothrix rusiopathiae”. Petite, elle ne comprenait pas ce que ces mots étranges signifiaient. Leurs sens lui échappe encore complètement.
Son coeur commençait de battre à tout rompre malgré ce qu'elle pensait. Elle faisait mine d'aller bien, rassurant Renji d'un coup de coude.
Les deux amis s'installaient tranquillement à une table lorsqu'un jeune homme s'adressait à eux.
— Que puis-je pour vous ? — Qu'avez-vous à nous proposer ? Demanda Renji d'une voix ferme, voyant le regard du serveur défiler sur son amie.
Celui-ci s'empressait de donner le plat du jour, les boissons et le prix que cela coûterait. Ses yeux ne quittaient plus Rukia, le garçon aux cheveux rouges s'énervait intérieurement, sa camarade ne remarquant pas l'attention que lui portait le serveur.
— Je vous apporterai vos plats dès qu'ils seront prêts, Monsieur, Madame, s'exprima poliment le barman.
Renji se retourna vers la jeune demoiselle, l'esprit visiblement ailleurs.
— Tu t'es faite dévorer du regard, et tu le vois pas. C'est toi tout craché, ça.
Son interlocutrice répondait d'un “Hmm” fort peu convaincant. Elle savait que cet homme l'avait regardé, il le faisait toujours.
Le silence reignait en maître entre les deux compères. La brune étant obsédée par quelque chose d'inconnue. Le serveur revenait une dizaine de minutes plus tard avec les assiettes de ses hôtes en leur souhaitant un bon appétit.
— J'ai jamais aimé le poisson, dégluti la jeune femme. — Mais tu t'es toujours forcée à en manger, taquina-t-il.
Elle rigolait doucement tout en prenant sa fourchette et son couteau dans les mains, s'acharnant à découper le rouget qui était dans son assiette. La chair de ce poisson était tendre, mais le goût qu'il avait répugnait Rukia. Le lit de salade se faisait manger dès qu'elle en avait fini le rouget, alors que Renji entamait à peine sa part.
Contrairement à elle, il adorait. Il était tout naturel qu'il profite de chaque bouchée.
— Je sais pas comment tu fais pour aimer. C'est amer !
Le jeune homme expliquait qu'il avait toujours eu l'habitude d'en manger, petit il haïssait le poisson. C'est en grandissant qu'il prenait plaisir à avaler les morceaux de cet animal marin.
Leur discution continuait pendant deux heures, ils avaient tout deux pris un dessert. Une glace à la vanille pour madame et une tarte aux pommes pour monsieur.
Une fois terminé, Renji demanda l'addition.
Rukia insistait pour payer sa part, mais il refusait catégoriquement de lui faire dépenser un seul sous. Il savait fort bien qu'elle n'avait pas le luxe de se payer un tel repas.
À peine furent-ils sortis qu'elle ne pu se réprimer.
— Tu sais très bien combien j'ai horreur que tu fasses ça ! Cracha-t-elle, honteuse.
Il n'avait pas le temps de répondre qu'elle s'en était allée en courant. Oui, elle n'avait pas beaucoup d'argent. Son père était au chômage, et elle gagnait peu. Mais elle avait économisé pour cette journée tant elle l'avait attendue. La réaction de son ami lui avait fait mal, même si ce n'était pas dans son intention. Elle détestait plus que tout se sentir dépendante financièrement. Rukia n'avait pas une vie facile.
La jeune demoiselle marchait seule, au bord de la route. Comme l'été dernier, où elle avait fait sa rencontre.
Ses prunelles fixaient le bord de la rivière où elle se trouvait. Son endroit favoris.
Elle s'installait paisiblement sur l'herbe, et regardait le spectacle immobile qui s'offrait à elle. Un cours d'eau tranquille, comme toujours. C'était le milieu de l'après-midi, pourtant le temps semblait se rafraîchir. La jeune femme avait froid, mais elle ne souhaitait pas quitter cet endroit.
— Je te retrouve enfin toi, grogna une voix masculine. — Ce n'est pas difficile de me retrouver.
L'homme s'asseyait à côté d'elle. Il comprenait qu'elle n'avait besoin ni d'excuses et ni d'explication.
— Cet endroit au bord de la rivière a toujours été ton refuge lorsque tu te sentais mal.
Elle ne répondait pas, absorbée par cette vue agréable. L'homme à la chevelure rouge tentait timidement d'enrouler son bras droit autour des épaules frêles de son amie. Cette dernière ne bronchait pas, appréciant ce geste réconfortant.
— Rukia, je serai toujours là pour toi. Je suis ton ami, et ça ne changera jamais.
La brunette penchait sa tête contre l'épaule de cet ami qui lui était cher. Ses mots, ses gestes... suffisaient pour atténuer sa douleur. Mais pas assez pour qu'elle puisse l'oublier. Il se doutait qu'il ne pourrait rien faire de plus qu'être présent pour elle. Une épaule sur laquelle elle pourrait toujours se reposer. Une épaule sur laquelle pleurer.
Renji se souvenait qu'elle n'avait pleuré qu'une fois devant lui. Cette image gravée en lui comme un poison, lui faisait peur. Il ne voulait plus jamais la voir souffrir ainsi. C'est alors qu'il se souvenait de ce jour où elle avait tant perdu.
C'était en 2006, dans la cours d'un lycée ordinaire, une jeune fille pleurait toutes les larmes de son corps. Déchirée de cette nouvelle. Il la soutenait autant qu'il le pouvait pour éviter qu'elle ne tombe à terre. Elle venait de perdre deux êtres chers en même temps.
— Pourquoi... pourquoi ils sont partis ? Se larmoyait-elle, agrippant fortement la veste du costume de son ami.
Ce dernier tentait tant bien que mal de la calmer. Elle tremblait, ses larmes n'arrêtaient jamais de couler. Son chagrin empirait. Sa douleur la consumait.
Rukia l'observait. Il sursautait de la voir aussi proche de son visage.
— Tu pensais à quoi ? Demanda-t-elle. Tu avais l'air bouleversé.
Sans prévenir, il la prenait dans ses bras. La serrant du plus fort qu'il le pouvait, elle avait mal dans cette étreinte. Son souffle en était coupé.
— J'espère ne plus jamais te revoir pleurer, Rukia. Dit-il en lâchant son emprise.
Rukia le regardait avec stupeur. Il songeait à une pareille chose, alors que cela faisait déjà deux ans ? Elle le rassurait en caressant son dos, en lui souriant doucement. Le souvenir remontant en elle, elle réprimait ce sentiment déplaisant afin de réconforter son ami de toujours. Ce Renji rigolo qu'elle avait toujours connu.
Elle le taquinait par des coups de coude.
— Gamine.
Il s'empressait de l'assaillir de chatouilles, pour riposter contre l'attaque qu'elle allait lancer. La jeune femme s'étouffait de rire, elle gigotait dans tous les sens en le suppliant qu'il s'arrête. Elle n'en pouvait plus, elle avait la respiration saccadée. Cela semblait donner pleinement satisfaction à ce grand homme qui se trouvait devant elle. Il n'avait pas changé. Hagard et sincère dans tout ce qu'il dit et fait.
Elle lui enviait sa sincérité, alors qu'elle lui mentait toujours.
— Merci pour cette journée.
Surpris, Renji n'avait pour réponse qu'une large risette pendue aux lèvres.
Tout en se levant, elle précisait à son camarade qu'elle rentrait en lui spécifiant qu'elle y allait seule. Il en avait fait déjà assez aujourd'hui.
Il déposait un tendre baiser sur la joue de la demoiselle. Ce seul geste lui rappelait les sentiments du jeune homme. Sentiments auxquels elle ne pourrait jamais répondre.
Les deux complices se quittèrent une nouvelle fois, pour une durée indéterminée.
La brunette abandonnait la rivière pour marcher à nouveau au bord de la chaussée, en route pour rentrer à son domicile. Cette journée lui avait fait tant de bien, mais elle était passée si vite. Son meilleur ami n'avait pas changé, et cela la rassurait. Il était le descendant d'une grande entreprise commerciale. Elle avait peur qu'il ne soit devenu hautain et méprisant avec les filles de son espèce. Rien de tout cela, Renji restait le même, fidèle à ses principes.
Rukia cheminait sur le bord de la route, innocente comme une enfant perdue. Le chemin lui paraissait long à parcourir, alors qu'elle l'empreintait habituellement quand tout allait mal.
Il faisait encore jour quand elle rentrait chez elle. Une maison vide à son retour, comme toujours. Elle grimpait les escaliers pour atteindre sa chambre.
L'être fragile caché en elle s'était efforcée de ne pas se montrer. Rien n'est plus difficile que de faire bonne figure devant les personnes que l'on apprécie. Elle ne le savait que trop bien, cela lui pesait. Tous les secrets enfouis en elle ne voulaient pas ressortir. Pas même devant une personne qu'elle connaissait depuis ses huit ans. Elle suppliait de l'aide de quiconque depuis tant d'années sans jamais avoir eu de réponse.
C'est l'été dernier qu'elle avait choisi. Elle l'avait rencontré.
Rukia se déshabillait et se vêtissait d'un short noir et d'un t-shirt trop grand pour elle. Seulement, elle ne pouvait pas s'en défaire. Il appartenait à son grand-frère. Le porter la réconforter légèrement, pensant qu'il était là, auprès d'elle pendant ces nuits où elle n'arrivait pas à trouver le sommeil. Elle s'enroulait sous sa couette comme pour se protéger du monde extérieur. Ses yeux se fermaient, lourds de fatigue. Il était tôt, mais elle n'en pouvait déjà plus.
***
Un nouveau jour. Rukia s'était assise sur son lit, regardant par la fenêtre le grand arbre qui surplombait le jardin. Quelques jours étaient déjà passés, elle n'était plus sortie de chez elle. Son père l'avait une fois de plus laissée pour traîner avec n'importe qui. Il n'allait sans doute pas revenir avant un mois.
Seule. Toujours seule, sans jamais personne à ses côtés.
Son refrain matinal se mettait en marche. Le choix de sa tenue, sa douche.
Pour une fois, elle descendait dans la cuisine pour prendre quelque chose en guise de petit-déjeuner. Des croissants se glissaient sous ses yeux. Elle en mangeait deux avec un verre de lait dont elle en buvait quelques gorgées avant de le terminer.
Sa journée allait être longue et ennuyeuse. La brunette sortirait ce soir. En attendant, elle remontait dans sa chambre tout en se questionnant.
— Illumination, es-tu là ? Essaya-t-elle, désespérée.
Elle ne savait pas. Rukia ne voulait ni écrire, ni regarder la télé. Allait-elle seulement... Le vibreur de son téléphone la ramenait sur Terre.
“Si vous vous ennuyez, retournez là-bas ce soir.”
Le destinataire était inconnu. Elle s'en doutait, mais ne voulait en rien s'avancer. Peur de se faire un faux espoir, comme chaque fois qu'elle allait au bord de la rivière. Plus que tout, elle souhait le revoir, encore une fois.
Rukia s'asseyait sur son lit, mains et pieds croisés, le regard perdu dans le vide. Sa tête raisonnait affreusement, une migraine l'attaquait de part en part. La jeune demoiselle s'allongeait sur son flanc droit, ramenant à son visage une main qui s'appuyait là où elle avait mal. Elle ne prenait jamais de médicaments, pas même des anti-dépresseurs depuis la mort de sa mère et son frère. Le médecin de la famille lui avait pourtant prescrit. L'ordonnance était déjà à la poubelle depuis bien longtemps. Qu'en aurait-elle fait ? Ces cachets auraient empiré son état. Il n'était déjà pas laborieux, rien ne devait accentuer son mal-être. Elle en aurait été dépendante, et ce n'est pas ce qu'elle avait toujours souhaité. Sa grand-mère maternelle lui avait confié que le meilleur remède contre les dépressions était de ne pas se laisser aller, se rappeler des bons souvenirs. Elle lui racontait aussi qu'être entouré diminuerait grandement cette déprime.
Malheureusement, Rukia n'a jamais été entourée depuis cette perte tragique. Renji n'était plus aussi souvent présent que lorsqu'ils étaient au lycée et son père partait toujours dans des endroits inconnus. Ses amis ? Elle n'en avait eu qu'un seul. Les autres n'étaient que poussière à ses yeux. Des êtres abominables qui s'étaient servis d'elle comme un vulgaire objet qu'on jette une fois utilisé.
L'être fragile qu'elle était devenue, n'arrivait plus à se reconstruire. Pourtant, elle parvenait à rendre son visage souriant. La demoiselle s'était crée un masque afin de tromper l'oeil des autres, sans aucune faille apparente. Le sourire qu'elle arborait suffisait aux personnes que la jeune femme croisait.
Rukia Kuchiki était douée pour tricher sur sa condition psychologique. Mais ce point n'était pas le seul à avoir souffert du décès. Elle avait également maigri en quelques semaines. La nourriture ne l'attirait plus, plus rien n'avait de goût.
Pas même la vie.
Un soir, qui revenait en sa mémoire, était pourtant l'un des moments les plus précieux de son existence. Ce n'était pas grand chose, mais elle savait que cette rencontre l'avait changée au fond d'elle. Une infime partie d'elle-même avait regagné en sérénité, en plaisir.
En bonheur.
Ce hasard avait crée en elle l'espoir d'un avenir meilleur. L'espoir d'une vie de nouveau rayonnante.
***
La rivière apaisait une créature esseulée. Le regard rivé sur l'horizon invisible, caché par les arbres, elle ne croyait plus. Il n'était pas venu. Ses espoirs brisés en mille morceaux, elle n'en pouvait plus. Les êtres de ce monde n'étaient que des fallacieux, des exploiteurs sans aucun respect pour leur semblable.
Son visage s'engouffrait entre ses bras frêles. Son corps tremblait et ses fines épaules portaient de trop lourdes charges. Seul son oeil gauche laissait couler une larme, elle se retenait de sombrer dans cet élan de douleur. Embrumée par de sombres souvenirs, une voix la ramenait à la réalité.
— Je savais bien que je vous retrouverez ici.
La jeune femme relevait sa tête avec précipitation et se retournait vers ce son dont elle en reconnaissait le porteur.
Il était revenu.
— Voilà presque un an que nous nous sommes rencontrés, sans jamais nous revoir intimement. — J'ai cru ne jamais vous retrouver... avoua-t-elle timidement. — Mais je suis là, aujourd'hui.
L'homme venait s'asseoir auprès de la demoiselle, un chétif sourire s'étirait sur ses lèvres en le voyant si près d'elle. Cet instant, elle l'avait rêvé depuis cette nuit-là.
— Pourquoi ne pas m'avoir donner de nouvelles avant ? Demanda-t-elle sans conviction. — Il fallait attendre le bon moment, répondit-il simplement.
Elle ne comprenait pas ce qu'il entendait par “bon moment”. C'était tellement absurde. Quel meilleur moment pouvait-il y avoir que celui où ils se sont rencontrés ?
— Vous vous demandez sûrement pourquoi ce ne fut pas plus tôt. Durant tous ces longs mois, je vous ai observée attentivement. Je vous voyais errer sans savoir où aller. Il y a quelques jours, je vous ai vu sourire pour la première fois depuis longtemps. Quand bien même votre sourire était factice, une part au fond de vous le rendait plus vrai qu'auparavant.
Bouche bée, la jeune femme ne s'était pas rendue compte qu'il faisait autant attention à elle. C'était un homme surprenant, elle ne le connaissait pas mais il l'émerveillait. Il n'avait pas changé, seuls ses cheveux avaient poussé. Une chevelure aux couleurs orangées, une couleur qui lui allait si bien. Son teint semblait rayonnant à travers cette nuit lugubre. Ses yeux dévoilaient une infime partie de lui, une infime partie de ce qu'elle aimerait connaître de lui.
Le calme reignait sur ce paysage immaculé et ces êtres immobiles. Rien ne semblait briser cette paix intangible.
— Ne devriez-vous pas me raconter ce qu'il vous est arrivé, Rukia ? Demanda-t-il d'un ton détaché, le regard fixé sur la jeune demoiselle dont le regard semblait effrayé.
Ce n'était que la deuxième fois qu'ils se revoyaient réellement, pourtant, elle se sentait prête à lui révéler ce passé qui la tourmente sans cesse.
Chaque jour de sa vie était parsemée de vives douleurs encrées dans des souvenirs ineffaçables. Chaque jour de sa vie était un défit à relever, des sourires à distribuer lorsqu'elle travaillait, des mensonges qu'elle racontait à tout ceux qui lui adressaient la parole.
Sa vie n'était que mensonge, façonnée par un masque qu'elle avait crée de toute pièce pour échapper tant bien que mal aux interrogations de personnes qui n'en avaient finalement pas beaucoup à s'en faire de son état. Rukia était seule dans ses souvenirs. Des souvenirs qui défilaient encore en elle, que ce soit lorsqu'elle dort, lorsqu'elle pense, lorsqu'elle s'y attend le moins. Ces images très nette lui revenaient en permanence, à chaque occasions qu'elles voyaient.
Au même instant, alors qu'elle remarquait qu'Ichigo la regardait patiemment, ce qu'elle ne pouvait oublier frappait à la porte de sa mémoire comme un film se déroulant sous ses yeux.
***
Elle était seule ce soir-là, lisant un vieux livre qui contait les souvenirs d'un homme dont la vie n'avait pas toujours été facile. Il avait trouvé l'amour dans ce tumultueux présent qu'était le sien, un amour inavouable. Cette femme dont il était tombé amoureux n'était pas du même monde que lui. Elle était riche, il était pauvre. C'est malheureux qu'il en est mort, sans jamais avoir avoué ses sentiments à sa demoiselle qu'il contemplait chaque fois qu'il la croisait. Rukia se demandait, une fois qu'elle avait terminé les pages de cette belle histoire, pourquoi le héros de l'histoire ne lui avait pas confessé son affection envers elle. La jeune lectrice qu'elle était à cette époque, se persuadait qu'il fallait toujours dire ce que l'on ressentait. Parler était la meilleure solution qu'il pouvait exister pour faire entendre ses pensées et ses émotions. Exprimer la vérité aux autres était ce qu'elle avait toujours fait. Sa mère le lui avait souvent répété. Rukia, après sa lecture, recevait un message de l'un de ses camarades de classe. Il lui proposait de passer la soirée avec lui et des amis. Elle ne refusa pas et répondit aussitôt. La demoiselle se leva de son lit afin d'aller s'habiller. Ses yeux regardaient sa commode, ses mains ouvraient le tiroir du milieu. Elle hésita un moment et se décida à prendre une robe d'un jaune pastel et se dirigea dans la salle de bain pour prendre une douche. Une fois sortie, elle revêtissait sa robe. La brunette se contempla un instant, elle lui allait à merveille comme lui avait avoué la vendeuse ainsi que son ami d'enfance. Elle l'avait achetée alors qu'elle venait de se remettre de la perte de deux êtres chers. Sa mère lui répétait sans cesse que le jaune était une incarnation de la grâce de la femme, cette couleur faisait ressortir la beauté réelle de celle qui la portait. Rukia se remémorait la première fois qu'elle avait eu un kimono jaune alors qu'elle vivait encore au Japon. La jeune fille avait seulement sept ans que son entourage admirait sa délicatesse. Elle en possédait huit lorsqu'elle a déménagé en France. Dans ce pays étrange où il n'y avait pas de charme à ses yeux. La petite fille qu'elle était se sentait perdue face aux autres, elle avait peur d'y vivre et pourtant c'est peu de temps après qu'elle rencontrait Renji. Ce jeune garçon d'origine japonaise qui est né dans ce pays hexagonal était son premier contact avec ce monde étranger. Il l'avait mise en confiance, ne pouvant s'empêcher de l'aider il souriait à chaque fois qu'elle semblait troublée. Depuis ce temps-là, ils avaient toujours vécu côte à côte malgré leur différence sociale. C'est après ce souvenir étrange que Rukia descendait les escaliers, elle jeta un rapide coup d'oeil à sa gauche, son père dormait déjà. Malgré qu'elle lui en veuille depuis l'accident, elle avait pris soin de ne pas ouvrir la porte brutalement et de la refermer aussi silencieusement qu'elle l'avait ouverte. Avec son entrain habituel, elle se rendait au parc où son camarade lui avait donné rendez-vous. Il lui fallait un quart d'heure de marche pour y arriver. Une fois là-bas, il s'avança vers elle.
— Ca me fait super plaisir que t'ai pu venir ! S'était-il enquit de formuler. — J'étais surprise de ton message à vrai dire, avoua-t-elle doucement. — J'en doute pas, mais comme on te voit pas souvent avec les copains, j'me suis dit que ce serait sympa de t'inviter à nous rejoindre. Ethan était tout content, je crois.
Rukia ne bronchait pas, ce garçon était le pire de tout ceux qu'elle avait connu au lycée.
— Il va rien te faire, hein ! Fais pas cette tête, rigolait-il innocemment avant de rajouter qu'ils devraient aller chez lui.
Les deux camarades de classe s'y rendaient donc. La jeune fille regardait devant elle, la maison était allumée et il semblait y avoir déjà beaucoup de monde. Beaucoup de bruit. Trop à son goût, mais c'était une fête pour célébrer la fin des années de lycée. Rukia souhaitait profiter un peu, quel qu'en soit le prix. Sortir la tête de l'eau et remonter petit à petit les marches qu'elle avait dévalé quelques temps plus tôt. Une once de tristesse s'emparait d'elle. Cette douleur qui ne quittait plus son coeur était aussi vive qu'une flamme brûlant la peau.
Elle vit que son camarade la regardait étrangement, c'est avec un sourire qu'elle effaça ce regard intimidant. Tous deux rejoignirent alors le reste de la troupe.
La demoiselle était perdue entre tout ce monde, ce n'était pas dans ses habitudes d'être avec des personnes de sa classe. Le seul ami qu'elle côtoyait était déjà parti peu après la fin des cours. Son devoir d'homme d'affaires lui volait l'unique personne capable de rendre son quotidien monotone en un quotidien incandescent de surprise.
Son corps frêle et blanc s'élançait lentement vers une table où l'on pouvait demander à boire. Rukia ne buvait pas d'alcool et songeait à se désaltérer avec un simple vers d'eau, seulement elle n'y voyait que des boissons alcoolisées. Ce dont elle avait horreur. C'est donc avec restriction qu'elle ne prit aucun breuvage. Son regard se mettait à la recherche de son camarade qui l'avait accompagné.
Disparu.
Il n'était plus là, elle était seule au milieu d'inconnus. Entourée divinement par une atmosphère malsaine, Rukia sentait en elle comme un sentiment étrange. Son ventre semblait se nouer avec force et douleur.
Au milieu de cette foule, elle se sentait irrémédiablement seule. Démunie et sans défense. La peur gagnait graduellement son corps.
L'âme égarée qui trônait sur la pelouse tel un vieil arbre abîmé par le temps et les hommes n'avait d'yeux que pour le vide. Un regard perdu ravageait son visage assombri par les souvenirs. Elle ne s'amusait pas. Rukia ne prenait aucun plaisir à cette fête, la jeune fille se questionnait. Pourquoi avait-elle accepté ? Serait-ce pour sortir de ce gouffre où elle était tombée sans aucun retour possible, alors que son existence se noyait dans une mer de ténèbres ? Non. La créature qu'elle était se mentait à elle-même.
Sa vie n'était plus que mensonge et cauchemar.
— Jolie fille.
Une voix brûlante venait de briser la barrière obsolète qui reignait autour d'elle. La petite fille aux yeux rougis par les larmes qui n'avaient pas eu le temps de s'évacuer levait son visage.
— Hé, en voilà une demoiselle en détresse.
Cette dite “demoiselle en détresse” fuyait ce regard inquisiteur qui plongeait en elle, au même instant que l'homme qui était devant elle avait prononcé ces paroles.
— Je te regarde depuis tout à l'heure, tu sais ? Demanda-t-il afin de l'entendre, mais celle-ci restait muette.
Qu'avait-elle à lui répondre ? Elle n'avait pas envie de parler. Surtout pas avec lui.
— T'es mignonne mais pas causante comme meuf. — Ethan ! Perds pas ton temps avec elle ! Conseilla un des garçons qui devait sûrement être un ami au dénommé Ethan.
Ce dernier ne répondait pas, animé par une certaine curiosité à l'égard de la demoiselle dont les cheveux noirs camouflaient une partie de son visage. Ethan s'approchait d'elle d'un pas assuré, s'arrêtant ensuite à quelques centimètres de ce corps immobile. Sa main droite triomphait d'avoir relever la mèche qui assombrissait le minois de la brunette.
— On te voit mieux comme ça, plaisantait-il alors que Rukia lui balançait une claque furibonde avant de s'en aller aussi vite qu'elle pouvait dans un coin isolé.
Loin de cet être qui la faisait suffoquer.
Mais celui-ci ne comptait visiblement pas s'arrêtait à cette gifle et l'avait suivie dès qu'il avait pris conscience de ce que cette peste lui avait fait. Elle venait de blesser son ego.
Le jeune homme la rejoignait avec précipitation. Alors qu'elle s'était assise, recroquevillée sur elle-même, cette petite créature sentit une forte pression à son poignet qui la faisait se relever. Ethan la plaqua contre l'arbre avec violence. Rukia étouffa alors un gémissement de douleur.
— Tu t'en sortiras pas comme ça, sale teigne, s'énerva-t-il avant de s'en aller.
Rukia se mit à trembler telle une feuille au contact d'un vent violent. Elle savait qu'il était ignoble, mais vivre sa colère était autre chose que les rumeurs qui couraient à son sujet.
Une nouvelle main vint se poser délicatement sur son épaule. Une voix se voulant rassurante chuchota à son oreille. Une voix quelconque, une voix qu'elle ne connaissait pas. La voix d'un garçon dont elle se prit à en observer le visage. Il avait des cheveux blonds aussi lisse qu'un papier froissé, et des yeux miroitants d'une couleur bleue pigmentée de gris à en faire chavirer plus d'une.
Qui était-il ?
— T'en fais pas, c'est pas un mauvais mec, Ethan. Dit-il simplement.
Rukia ne répondait toujours pas à ce qu'on lui disait. Elle semblait subjuguée par cet être au regard coloré mais livide, ses yeux cherchaient des réponses à ses questions.
— Au lieu de me reluquer, ne veux-tu donc pas boire un verre pour oublier cette mésaventure ? Sollicita-t-il amicalement. — Je... Oui, pourquoi pas. Finit-elle enfin par sortir.
Sa gorge semblait s'être dénouée, et son chagrin s'envola avec son mutisme.
— Ah ! J'ai cru que t'avais plus de voix. Ca me rassure de t'entendre, avoua-t-il tout en tendant un verre à son interlocutrice qui ne le refusa pas. — Je ne suis pas d'une nature fort bavarde. — Ca se voit, oui. C'est comment ton nom ? — Rukia. Et toi ? Demanda-t-elle en retour, les yeux rêveurs. — Floyd. Tu me mattes depuis tout à l'heure ou c'est une impression ?
Avant même qu'elle ne porte le verre à sa bouche, Rukia se mit à rougir de façon dérisoire.
— Non, c'est juste que je n'ai jamais vu des yeux d'une telle couleur, s'empressa-t-elle de répondre avant d'ingurgiter une gorgée conséquente de sa boisson dont elle n'appréciait pas le goût.
Floyd passa une main dans les cheveux de cette fille timide afin de la rassurer une nouvelle fois. Il était charmant dans sa façon de faire, c'est naturellement qu'elle le laissa caresser son ébène chevelure. Un frisson parcourra son dos sous les effleurements du blond. Celui-ci permettait à sa main de glisser jusqu'à celle de Rukia dont les pensées étaient perturbées.
— Sa vue se floutait anormalement et tout son corps vacillait sur ses petites jambes, trop faibles pour la porter encore longtemps. Elle se laissait porter par Floyd, qui lui paraissait souriant malgré la situation.
Plus rien.
Rukia ouvrit difficilement ses yeux, se relevant brusquement. Elle était assise sur un lit dans une pièce sombre dont la seule lumière semblait être une lampe de chevet située à quelques pas de sa position. Alors qu'elle essayait de poser les pieds à terre, une violente migraine s'attaquait à elle la faisant basculer en arrière. Allongée sur le lit, elle ne bougeait plus. Ce qu'elle regardait tournait autour d'elle, les bruits qu'elle entendait de loin lui semblaient tellement forts qu'elle ne les supportait pas.
La brunette n'arrivait pas à assembler les pièces du puzzle. Comment était-elle arrivée là ? Pourquoi était-elle dans cette chambre ?
Elle n'eut pas le temps de plus y réfléchir que la porte s'ouvrit lentement. Une silhouette sombre rentrait et refermait aussitôt la porte dans un silence étonnant. L'ombre s'approchait d'elle rapidement.
— Tu ne comprends sûrement pas ce qui t'arrive, mais je te l'avais dit.
Il lui avait dit quelque chose ? Rukia ne se souvenait pas.
— Tu es tombée dans mon piège. Fallait pas me contrarier comme tu l'as fait, tu n'aurais rien eu.
De quoi parlait-il ?
— Floyd joue bien son jeu, n'est-ce pas ? Tu t'es laissée prendre comme une débutante.
Floyd, jeu... Que s'est-il passé ?
— Maintenant, c'est à moi de m'amuser.
Rukia essayait tant bien que mal de se souvenir. Mais plus elle s'y efforçait, plus sa migraine augmentait.
Elle sentit une main effleurer sa joue enflammée. Ce contact ne lui était pas agréable, un sentiment de déjà vu lui remontait en mémoire. Elle connaissait cet homme aux cheveux bruns, installé à ses côtés.
— Ethan... balbutia-t-elle, un profond dégoût parcourait son corps.
♠
L'homme glissa sa main sur l'épaule dénudée de sa proie en penchant ses lèvres sur celle-ci pour l'embrasser en guise de cadeau pour sa découverte. Il prit Rukia par les bras afin de la redresser et lui intima l'ordre de rester assise le temps qu'il enlève sa robe dont la couleur semblait s'être assombrie.
La jeune fille se retrouva en sous-vêtements devant les yeux affamés du lion qui jouait avec elle, lentement.
Ethan la fit se rallonger à nouveau afin de se mettre au dessus-d'elle. Impuissante et appeurée par ce qui l'attendait.
Il inclina son visage dans le cou blanc de son pantin afin d'y déposer quelques baisers ardents sur cette peau fragile. Ses dents la rencontrèrent ensuite d'une façon brutale.
Le lion dévorait avec délectation cette chair tendre dont il était le possesseur.
Ses mains rugueuses parcoururent la peau lisse qui lui était servi sur un plateau. D'un geste habile il dégrafa le soutien-gorge de la demoiselle en relevant son visage pour admirer la vue qui se présentait à lui. Sa main droite s'enquit de se poser sur l'un des seins de cette poupée dont il allait profiter.
À nouveau, le brun se pencha vers la poitrine de Rukia afin d'en lécher l'extrémité. La fragile créature était prise de peur, elle se laissait faire par l'immondice de l'homme.
La langue experte d'Ethan remonta à la gorge de sa victime pour mordiller sa chair avant de prendre le sein gauche entre ses doigts. Il redescendit son visage pour mordre impétueusement le mamelon libre tout en serrant autant qu'il pouvait l'autre.
Rukia criait de douleur. Les crocs plantés sur sa petite poitrine la faisait atrocement souffrir. Des larmes commençaient à perler le long de ses joues, et de vifs élancement parcourait son corps entier.
Un corps qui ne lui répondait plus.
Son bourreau s'acharnait de plus belle avant de suspendre son activité. Il la regardait avec avidité. Il voulait lui faire mal et l'avoir pour lui. Il allait la faire souffrir et profiter de sa camarade de lycée qui était devenu son jouet. Ethan posa ses lèvres sur ses seins en les léchant avant de dévaler les formes de cette créature fragile. Il plaça ses dents sur la hanche gauche pour la mordre délicatement avant de s'en délecter plus avidement.
Son esclave éprouvait une souffrance accablante. Elle sentait entièrement les caresses brûlantes, les morsures violentes de son agresseur. Le souffle de celui-ci glissait sur sa peau comme un supplice insupportable.
Le fauve qu'était cet homme ne la mordait plus, il ne la caressait plus au profit d'un autre geste. Rukia sentit qu'il lui ôtait sa culotte. Elle frémissait, l'affolement gagnait tout son être tel un venin injecté rapidement.
Des doigts vinrent toucher les légères rondeurs de ses fesses. L'homme s'installa au dessus-d'elle en approchant les lèvres de son oreille. Il lui chuchotait un ordre qu'elle ne voulait pas exécuter.
Il se redressa sur ses genoux tout en l'incitant à s'asseoir, ce qu'elle venait de faire. Mais elle restait immobile, ne sachant qu'accomplir.
Ethan s'énervait après elle en lui décrétant d'enlever le jean immédiatement. Par soumission, elle s'attela à lui retirer son bas.
Il se courba afin de se retrouver en face de son visage larmoyant pour lui murmurer un seul mot. Rukia posa ses mains à la taille de son maître afin de retirer également son boxer. Devant ses yeux rougis par les larmoiements se présentait la virilité du brun. Elle hésitait. Elle ne voulait pas le faire, mais elle y était contrainte.
Sa petite main droit prit entre ses doigts le sexe chaud du jeune homme en faisant des mouvements de bas en haut avec lenteur.
— Plus vite, ordonna-t-il sèchement.
La brunette accéléra timidement la cadence de ses va-et-vient. Un léger soupir sortit de la bouche du garçon, il désirait plus qu'une simple masturbation. Il mit sa main droite derrière le crâne de son jouet pour qu'elle prenne son membre dur dans sa bouche. Cette dernière réfutait cette idée répugnante, mais la main du brun appuya brusquement afin que ses lèvres le touche. Il n'y avait pas d'autre solution, par la force des choses, elle ouvrit sa bouche pour engloutir avec difficulté le sexe chaud.
Elle avait envie de vomir.
Rukia allait plus vite et enroula deux de ses doigts pour faire au mieux ce plaisir qu'elle procurait à l'être ignoble qui la détenait.
Ethan la plaqua cruellement contre le matelas.
Il la dominait complètement. Il était le seul maître de ce corps.
Sans aucun scrupule, il glissa deux doigts dans l'intimité de la pauvre fille avec force. Il entreprit de nombreux va-et-vient, alternant des mouvements lents puis ils se firent plus rapides et plus forts. Rukia gémissait, il lui faisait mal. Ses doigts râpaient l'intérieur de son vagin, ils y étaient à l'étroit. L'homme profita de mordre à nouveau son mamelon droit en donnant de vifs coups de langue sur le téton durcit de sa chose. Sans aucun remord, Ethan retira ses doigts pour prendre son sexe et le mettre à l'entrée de cet entre-jambes affriolant. D'un seul coup de rein, le jeune homme pénétra l'intimité de sa proie dont les cris se faisaient hurlements. Des hurlements de souffrance avec une intensité désagréable. Elle pleurait toutes les larmes de son corps alors qu'il lui relevait les bras de sa main droite au-dessus de sa tête.
Elle était son objet. Il venait de lui voler sa virginité.
Il abusait d'elle frénétiquement. Ethan faisait des va-et-vient forts et plus profond à chaque coup. De sa main libre, il griffa sa hanche gauche avec force. Des marques rouges vinrent colorer cette peau si blanche. Il lui susurra “T'es bonne” au creux de l'oreille.
Rukia voulait mourir.
Elle avait honte de vivre une pareille horreur. Elle avait peur de vivre avec une telle chose toute sa vie.
Il se retira d'elle, la faisant basculer sur le ventre tout en écartant ses jambes afin de s'introduire à nouveau en elle avec plus d'intensité. Ses mouvements se firent plus rapides, son sexe tapait au plus profond de la jeune fille, ce qui lui soutirait des cris encore plus bruyants. Il lui faisait tellement mal qu'elle se retenait de crier en plus. Rukia agrippait aussi fermement qu'elle le pouvait les draps pour contenir ce parfait délice qui lui arrachait le coeur.
Il s'enleva à nouveau d'elle et posa ses pieds sur le sol au moment où la porte s'ouvrit une deuxième fois. Une ombre s'approchait d'eux.
— Tu t'es bien amusé ? Demanda le nouvel arrivant. — Ce n'est pas terminé. Terminons ensemble.
Rukia entendait vaguement leur échange mais la panique continuait de grimper en elle. Son souffle était saccadé, il ne l'avait pas laissé respirer. L'ombre s'installait à côté d'elle, la bouche affamée embrassa son cou, son épaule puis sa poitrine. Il mordilla le sein droit avec tendresse tout en caressant le dos de la demoiselle horrifiée par ce qu'elle vivait.
— Prends-la comme tu veux, Floyd.
Ce dernier embrassa les lèvres de la belle avant se déshabiller avec des gestes rapides et de se mettre derrière elle. Il la porta afin qu'elle soit sur lui en face à face. Floyd posa ses mains sur les fesses de Rukia et s'empressa de lui faire faire des mouvements contre son sexe sous l'oeil d'Ethan dont l'excitation grandissait. Le blond suréleva la brune afin que son membre la pénètre. Elle geignit tout en cachant son visage en pleurs contre le cou de celui qui lui avait semblait si agréable il y a quelques heures. Il fit de rapides mouvements de bassin afin de l'entendre hurler encore plus. Il souhaitait entendre ses plaintes, cela l'exalter avec ardeur.
Le deuxième homme ne pouvait pas regarder sans rien faire. Il se remit à genoux sur le lit en se rapprochant de leur jouet. Floyd s'interrompit afin de laisser son ami mettre également son sexe dans le vagin de leur proie qui se rebellait tant bien que mal pour ne pas être à leur merci encore un instant.
En vain.
Rukia ne réussit pas et sentit une autre verge entrer en elle. Elle avait terriblement mal, ses cris se faisaient hurlements et ses sanglots reprirent de plus belle. Sa respiration se vit altérer par les mouvements synchronisés des deux hommes qui allaient de plus en plus vite.
Pendant que le brun griffait à sang son dos, le blond lui mordait sauvagement le cou. Leurs va-et-vient se firent plus coléreux, ils atteignaient le paroxysme de leur plaisir contrairement à cette poupée blanche qui ne parvenait qu'à une douleur plus intense.
Les deux jeunes hommes se retirèrent simultanément de la fille afin d'éjaculer sur son dos et son ventre.
Ils se levèrent tout deux du lit pour se rhabiller. Une fois qu'Ethan eut fini, il s'approcha de celle qu'il avait violé en lui murmurant :
— J'espère que tu t'en souviendras toute ta vie.
Rukia pleurait, elle était blessée par les actes virulents de ces hommes infâmes. Comment pouvait-elle oublier une telle horreur ?
Souillée. Voilà ce qu'elle était après avoir été abusée.
Cette nuit-là fut le début de sa destruction dans un gouffre qui n'attendait plus qu'elle.
♠
***
Rukia sombrait à nouveau dans l'horreur qu'elle avait vécu l'année passée malgré tous les efforts qu'elle avait entrepris pour vivre. Elle avait trouvé un travail en tant que serveuse dans un restaurant bien placé, elle n'avait pas de proches sur qui compter. Pas un seul, cela lui permettait de ne plus être déçue et d'être souillée à nouveau.
Ichigo regardait cette enfant fragile rechuter dans un passé douloureux. Elle avait raconté sa mésaventure avec tant de détails et tant de douleurs.
Etait-il possible de retranscrire avec précision chaque détail de son agonie ?
Il venait d'en avoir la réponse. Mais il s'en fichait. Le rouquin n'avait d'yeux que sa protection.
— Rukia, je vous promets d'être à vos côtés le restant de mes jours même si vous ne voulez pas de moi. Je veillerai sur vous quoiqu'il arrive. Vous n'avez pas mérité de telles épreuves. Les hommes sont vicieux, ils usent de leur charme pour tromper. Mais sachez que je ne suis pas comme eux. Votre vie est précieuse, votre volonté est de fer. Je vous admire depuis le premier jour.
Le jeune homme prit cette délicate rose qui avait poussé au milieu de ronces, dans ses bras.
Dans leur première étreinte, Rukia éprouvait une sérénité comme elle n'en avait jamais connue. Cet homme qui lui était complètement inconnu lui semblait être le seul sur qui elle pouvait se reposer.
Elle le savait depuis le premier jour. Le rencontrer avait été la plus belle chose qui lui était arrivée ce soir-là. Malgré sa peine, il l'avait percée telle une aiguille perce un ballon. Celui-ci éclate dans un fracas court et net tout comme un mal-être peut s'envoler après un réconfort aussi chaleureux auquel elle avait droit en cet instant-même.
— Je vous aime, j'en suis certaine. Confessa-t-elle en rougissant, une main cherchant celle de cet homme qui avait rendu à cette nuit l'éclat d'un espoir étincelant.
Ichigo admira alors celle qui venait de lui dire ses sentiments les plus sincères. Il déposa délicatement un doigt sous le menton de cet ange aux yeux violets dont la couleur définit en elle délicatesse et solitude. Il plongea ses yeux dans les siens avec intensité, jamais leurs coeurs n'avaient battu aussi vite. Jamais avec autant de passion.
Rukia ferma les yeux alors que son amant déposa avec tendresse ses lèvres sur celle de sa bien-aimée. Plus rien n'existait autour de ces deux êtres.
Leurs corps se collaient l'un à l'autre en parfaite symbiose. L'homme fit basculer sa douce sur le dos avant de faire glisser ses doigts sous son t-shirt. Ses mains découvrirent la douceur de sa peau alors qu'il l'embrassait d'une extrême tendresse. Le jeune femme déposa ses mains dans son dos dont elle appréciait les traits d'une musculature certaine. Elle dessinait avec plaisir les formes de ses hanches tandis qu'il la regardait tendrement avant de retirer lentement son débardeur. Son regard attendrit admirait le buste dénudé qui s'offrait à lui. Il remarquait les cicatrices aux hanches. Les seules marques de son malheur avait fleuri sur cette chair innocente.
Ichigo embrassa alors chaque parcelle de ce corps qui était devenu sien. C'est avec douceur que ses fines lèvres parcoururent les hanches endolories de mauvais souvenirs. Il sentait sous ses mains les frissons de cette douce créature. Il sentait le désir s'emparer de lui. Il voyait ce regard dont il était épris depuis leur rencontre lui faire une demande que seul lui comprenait.
— Laissez-moi vous donner la tendresse et l'amour. susurra-t-il d'une voix suave. Laissez-moi vous sauver.
Rukia acquiesça et le laissa faire d'elle une femme heureuse, lavée de toute infamie. Elle fut bercer par cette délicate symphonie qui les entourait d'une réelle magie.
Il n'y avait nul besoin de mot pour exprimer leur amour. Ils le vivaient.
Une idylle parfaite.
Dernière édition par Kloyporte le Mer 10 Juil - 17:10, édité 3 fois | |
| | | Sakura412 Auteur
Messages : 72 Date d'inscription : 02/06/2013 Age : 26
Localisation : Devant mon écran~.
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Mar 9 Juil - 12:00 | |
| Oh mon Dieu! XDD Tch0upi c'est plus un OS à ce stade! XDD Non je rigole mais je crois bien que c'est l'un des plus LOOOONG que je vais lire. x') | |
| | | Kloyporte Modérateur
Messages : 475 Date d'inscription : 29/05/2013 Age : 30
Localisation : Orange
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Mar 9 Juil - 20:34 | |
| Oui hein, c'est plus un One-Shot ça xD Va falloir du courage aux lecteurs ! Et beaucoup de temps je pense... Tch0upi merci | |
| | | Mahora Admin
Messages : 1248 Date d'inscription : 25/03/2013 Age : 38
Localisation : Nantes
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Mer 10 Juil - 11:40 | |
| Bon j'ai pas les Os de tout le monde encore alors je vais laisser encore jusqu'a ce week end, en attendant vous pouvez commencer à lire les OS déjà publié je crois qu'on a tous de le lecture et surtout grâce à Tch0upi Je laisserai le sondage presque 1 mois à ce rythme pour avoir e temps de tout lire mdr^^ mais moi j'adore les écrits de Tch0upi donc cela me dérange pas au contraire | |
| | | Nawaki-Chan Auteur
Messages : 82 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 26
Localisation : Nice
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Mer 10 Juil - 17:04 | |
| Oh c'est cool tout ça, j'ai bien envie de tout lire ^^ Beaucoup et beaucoup de lecture ( un grand plaisir pour moi évidemment, ça fera toujours un vote en plus pour le sondage ) | |
| | | Nawaki-Chan Auteur
Messages : 82 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 26
Localisation : Nice
| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 Mer 10 Juil - 17:38 | |
| Est-ce qu'il y aura bientôt un nouveau concours ? ( je suis motivé ) - Genre je demande ça alors que celui-ci n'est même pas fini ^^ C'est dommage n'empêche j'aurais bien voulu y participer à celui-ci ^^ ça sera pour la prochaine je pense ( si le sujet m'intéresse parce que...niveau imagination en ce moment je suis très restreinte, surtout que j'ai déjà une fic en tête ) En tout cas bonne chance à tous et que le meilleur gagne | |
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| Sujet: Re: [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 | |
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| | | | [One-Shot] 1er concours du 1/06/13 au 30/06/13 | |
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